Les Chehab (en arabe : شهاب) sont une famille libanaise noble, une famille princière dont le fief est le Wadi El Taym, leur lignée remonte à la branche des Banû-Makhzum de la tribu de Quraysh de la Mecque. Le titre princier leur a été attribué par le premier calife de l'islam, Abou Bakr As-Siddiq, en 633 et confirmé par le second calife, Omar ibn al-Khattâb. Connue pour ses guerriers, la famille a participé à l'islamisation de la Grande Syrie à la tête des armées du calife Omar ibn al-Khattâb. Ce dernier leur avait proposé en 635 de gouverner Damas et sa région, mais ils ont préféré s'installer au sud de la Syrie dans la vallée de l'Hauran[1].
Pendant les croisades, les Chehab avec leur armée forte de 20000 guerriers volent au secours des armées arabes, remportent des batailles décisives en 1170 et conquièrent la région allant de la vallée de la Bekaa jusqu'à Safed, région qui leur sera ordonnée en 1172 par le roi Nur ad-din Zengi, ce sera désormais le fief de la famille. Le 10 avril 1179, ils dirigent l'armée dans la Bataille de Marj Ayoun assurant la victoire sur le roi Baudouin IV et le comte Onfroy II de Toron.
En 1281, le sultan mamelouk Qalawun fait appel aux Chehab pour défendre le royaume contre les invasions mongoles, ils répondent à l'appel en envoyant une armée de 9000 soldats qui participent à la défaite de l'armée mongole d'Abaqa lors de la deuxième bataille de Homs.
Ils ont été appelés à gouverner le Liban en 1697 en succédant à la dynastie des Maan. Les Chehab sont de confession musulmane sunnite. Les Druzes du Mont-Liban leur reprochaient leur soutien donné aux chrétiens et à l'installation des Chrétiens maronites dans le Mont-Liban. Quelques-uns des membres de la famille Chehab se sont même convertis au christianisme maronite vers la fin du XVIIIe siècle.
Les Chehab ont aussi méthodiquement contribué au rapprochement du Liban avec les puissances européennes de l'époque et renforcé le rôle économique du Liban. Des liens culturels ont été établis avec l’Italie, le Royaume-Uni et l'Autriche, et la culture française était particulièrement répandue.